PANDA CHAMPIONS
MY WORLD 2030
MON MONDE 2030
Le 25 septembre 2015, les 193 pays membres des Nations Unies ont adopté à New York un nouveau programme en matière de développement durable. Ce nouvel agenda pour 2030 comprend 17 nouveaux objectifs de développement durable (SDG : sustainable development goals), ou objectifs mondiaux, qui guideront la politique et le financement du développement pour les 15 prochaines années, en commençant par un engagement historique pour éradiquer la pauvreté.
Les 17 nouveaux objectifs de développement durable, également appelés « Objectifs mondiaux », visent, entre autres, à mettre un terme à la pauvreté, à la faim et aux inégalités, à prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement, à améliorer l’accès à la santé et à l’éducation, ainsi qu’à établir des institutions et des partenariats solides.
Ils œuvrent pour un monde juste, axé sur les droits, équitable et inclusif, et incitent les parties prenantes à coopérer pour promouvoir une croissance économique soutenue et partagée, le développement social et la protection de l’environnement, dans l’intérêt de tous, notamment des femmes, des enfants, des jeunes et des générations futures.
Ces 17 objectifs sont avant tout le fruit des contributions de citoyens du monde entier, notamment de celles des plus de 8 millions de personnes qui se sont prononcées dans le cadre de l’enquête MY World (Mon Monde) et sur la plate-forme « 2015 : Le monde que nous voulons ».
L'enquête My World a permis d'établir un classement des thèmes de développement considérés comme prioritaires pour l'après 2015 en fonction du genre, de l'âge et du niveau d'éducation des votants à l'échelle de la planète. Les résultats de l'enquête ont été pris en compte dans les différents mécanismes de dialogue internationaux qui ont abouti aux nouveaux objectifs de développement durable.
Dans le prolongement de cette co-construction et de cette participation citoyenne, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a lancé une nouvelle consultation visant à établir une « situation de référence à partir de la population » dans le cadre du lancement des objectifs de développement durable à l’échelle globale. Cette consultation, dénommée My World 2030 (Mon monde en 2030), contribuera aux efforts déployés pour rendre compte des progrès, en recueillant des données comparables à l’échelle mondiale qui permettent de suivre la façon dont les personnes perçoivent l’évolution de leur vie. Ces données pourraient enrichir les efforts officiels de suivi à l’échelle locale et mondiale, et contribuer à améliorer le mécanisme permettant de suivre et mettre en œuvre efficacement les objectifs.
Le citoyen qui souhaite participer à l'enquête est dirigé vers un questionnaire l'invitant à choisir parmi les 17 objectifs les 6 objectifs qui sont sources de préoccupations immédiates pour lui et sa famille et enfin évaluer pour ces 6 objectifs choisis si la situation s'est améliorée, n'a pas évolué ou s'est détériorée depuis les 12 derniers mois. S'il le souhaite, ce citoyen pourra ré-évaluer chaque année d'ici 2030 l'évolution de la situation des 6 objectifs qu'il a déterminé comme les plus préoccupants, ce qui permettra au PNUD de suivre l'effectivité et l'efficacité de la mise en oeuvre de mesures visant à l'atteinte des 17 objectifs de développement durable.
Pour participer à l'enquête, qui ne vous demande que très peu de temps, suivez ce lien (plusieurs langues sont disponibles) :
Pour en savoir plus :
> Les 17 participants dénommés « Panda champions » du monde entier
PANDA CHAMPIONS
LES ACTIVITES
Du 9 au 13 janvier 2017, j'ai l'opportunité de participer à Chengdu, en Chine, à un court projet pour faire la promotion des 17 nouveaux objectifs de développement durable approuvés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ces 17 objectifs, qui guident les politiques et les financements du PNUD jusqu'en 2030, sont un engagement à la fois pour les hommes et la planète et visent à éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités et protéger l'environnement. Il est plus que jamais nécessaire d'effectuer les bons choix dès maintenant pour améliorer la vie des futures générations dans un esprit de développement durable.
Pour en savoir plus :
> Les 17 participants dénommés « Panda champions » du monde entier
Voici un résumé de nos activités du lundi 9 au vendredi 13 janvier 2017 :
Lundi 9 janvier 2017
Première journée officielle consacrée à la promotion des 17 objectifs de développement durable (ODD), également nommés Objectifs mondiaux, qui sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.
Pour en savoir plus : Les 17 objectifs de développement durable et le rôle du PNUD
Une cérémonie a été organisée le matin à la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) pour célébrer la sélection des 17 « Panda champions », des quatre coins du monde, et dont je fais partie. Malheureusement deux d'entre eux n'ont pas pu venir en Chine, c'est donc à 15 que l'on participera aux activités de cette semaine en Chine.
Pour en savoir plus : La liste des 17 « Panda champions »
Plusieurs officiels ont assisté à cette cérémonie : Mila Rosenthal, directrice de la communication au PNUD, Dr Zhang Zhihe, le directeur de la base de Chengdu, Liqing Wen, le secrétaire général adjoint de l'Association chinoise pour la conservation de la vie sauvage (China Wildlife Conservation Association - CWCA). Etaient également représentés le bureau du tourisme du Sichuan et le Gouvernement de Chengdu.
Les photos de la cérémonie avec 15 des 17 « Panda champions » - 9 janvier 2017 - © CNR, Jérôme POUILLE, UNDP China
CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR
Sources : CNR, UNDP China, China Daily
Le reste de la journée, nous avons pu échanger sur nos perceptions des objectifs de développement durable, nos attentes, comment les promouvoir et surtout les atteindre. Nous avons également assisté à une présentation de Yafei Tang, du département d'éducation à la conservation de la base de Chengdu, sur les projets éducatifs menés par la base. Enfin, James Ayala, chercheur à la base de Chengdu, nous a expliqué l'importance du training médical des pandas géants et des pandas roux. Nous avons pu assister à une séance de training avec le mâle Xi Lan. James expérimente de nouvelles méthodes, notamment l'entraînement de jeunes pandas en rentrant directement dans leur enclos, et non plus au travers des barreaux.
Limiter le stress des animaux captifs passe aussi par le training médical. Appelé scientifiquement le conditionnement opérant ou encore le renforcement positif, il consiste à apprendre aux pandas d'adopter telle ou telle position, selon l'ordre donné, en échange d'une récompense. Ce training est important car mené régulièrement, il permet au vétérinaire lorsque cela est nécessaire de pratiquer des examens médicaux simples, non invasifs, et ainsi d'éviter des anesthésies à répétition ainsi que du stress. Ainsi, par exemple, les vétérinaires de la base de Chengdu peuvent réaliser des prises de sang, des échographies, des relevés de mensurations ou encore des prélèvements cellulaires pour la reproduction sans anesthésier l'animal.
Un autre objectif poursuivi par Chengdu est la réalisation de procédures d'insémination artificielle, voire de collecte de semence, sans anesthésie.
Mardi 10 janvier 2017
La matinée était consacrée à la découverte du métier de soigneur à la base de Chengdu. Après avoir nettoyé un enclos, j'ai eu l'opportunité de donner un « panda cake » au mâle Qiao Qiao, un mâle né dans le milieu naturel en 2004 et capturé en avril 2006 dans le comté de Changqing (Monts Qinling, province du Shaanxi). D'abord transféré au Centre de sauvetage et de recherche sur les animaux sauvages du Shaanxi (Shaanxi Province Wild Animal Rescue & Breeding Center) situé dans la ville de Louguantai (province du Shaanxi), il a finalement rejoint Chengdu en janvier 2013 pour qu'il puisse s'accoupler avec des femelles de la base et ainsi transmettre ses précieux gènes « sauvages » dans la population captive.
Dans la nature, les pandas sauvages sélectionnent les espèces de bambous les plus nutritives dans une région donnée et se nourrissent des parties de la plante les plus riches et les plus nutritives. A cause du nombre limité d'espèces de bambous fournies en captivité, de même que leur qualité nutritive inférieure, il est nécessaire de compléter l'alimentation des pandas captifs pour combler le déficit nutritif. La nourriture concentrée à base de céréales distribuée en captivité en complément du bambou ne doit cependant pas représenter plus de 10% de l'alimentation, idéalement 5%.
Le gâteau spécialement préparé à Chengdu est composé de riz, d'huile végétale, de farine de blé, de maïs, de soja, de flocons d'avoine, d'eau, de phosphate de calcium (CaHPO4), du carbonate de calcium (CaCO3) ; mais aussi de vitamines.
Pour en savoir plus : Toutes les photos de Qiao Qiao mais également des jeunes nés en 2016
Distribution du gâteau spécial panda à Qiao Qiao - 10 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
L'après-midi, nous nous sommes rendus dans une école non loin de la base de Chengdu, dénommée « Panda road school », car implantée sur l'« avenue panda ». Nous avons mené par groupes une activité avec une vingtaine d'écoliers âgés d'environ 10 à 11 ans. Grâce à différents jeux, nous les avons amené à réfléchir sur la protection de l'environnement, l'importance de la biodiversité, la rareté de l'eau, l'importance d'une éducation de qualité, la pauvreté, la faim dans le monde, l'égalité entre les individus ou encore l'importance de la pluie et des écosystèmes dont l'homme fait partie. Nous avons été très agréablement surpris par le niveau de connaissance et surtout l'esprit critique dont les écoliers ont su faire preuve. L'ensemble des échanges a largement permis d'introduire les différents objectifs de développement durable portés par le PNUD.
Activités d'éducation à la conservation et au développement durable - 10 janvier 2017 - © UNDP China & Jérôme POUILLE
Mercredi 11 janvier 2017
Nous quittons Chengdu, direction la ville de Dujiangyan à environ une heure de route.
Le matin, nous nous rendons à la vallée du panda, Panda valley son nom officiel. Cette base est également connue sous le nom de Centre de Dujiangyan Chengdu de recherches sur le terrain sur les pandas géants (Dujiangyan Chengdu Field Research Center for Giant Pandas). Cette base, une antenne de la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) et spécifiquement conçue pour mener des recherches sur la réintroduction potentielle dans la nature de pandas nés en captivité, a été inaugurée en janvier 2012 et est implantée dans le village de Baima (commune de Yutang) dans la banlieue de la ville de Dujiangyan, au nord-ouest de la ville de Chengdu.
J'ai regroupé mes photos et le détail de cette visite sur une page spéciale accessible via le lien ci-dessous.
Pour en savoir plus : Notre visite à la Panda valley, à Dujiangyan
Les panda champions à la vallée du panda - 11 janvier 2017 - © UNDP China
CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR
Source : UNDP China
L'après-midi, nous avons pu visiter la ville de Dujiangyan placée sous la juridiction de la ville de Chengdu.
Dujiangyan est mondialement connue pour son système d'irrigation. Le système d'irrigation de Dujiangyan, conçu au IIIe siècle av. J.-C. pour éviter les inondations et irriguer la plaine de Chengdu, et qui fonctionne sans interruption depuis sa création, a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000.
Dujiangyan - 11 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE & UNDP China
Enfin, nous avons terminé la journée par une conférence sur l'évaluation par le PNUD de la perception par les citoyens du monde entier des 17 objectifs de développement durable. Si vous souhaitez participer, cela ne vous prendra que quelques minutes : http://myworld2030.org
Jeudi 12 janvier 2017
Les deux dernières journées (jeudi et vendredi) sont consacrées à la réserve naturelle de Longxi-Hongkou.
Le jeudi, nous nous sommes rendus à la station de conservation de Dashuigou, l'une des trois stations de la réserve, qui se situe dans l'aire expérimentale. Nous avons pu observer les différents panneaux d'information à destination des locaux et des éventuels visiteurs. Messieurs Shang Tao et Zhou, des gardes de la réserve, nous ont détaillé les espèces qui peuplent la réserve ainsi que le principe, le fonctionnement et l'utilisation de caméras infrarouge pour mieux connaître la faune.
Je m'étais déjà rendu dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou en 2012 dans le cadre du projet Chengdu Pambassador.
Pour en savoir plus : La réserve naturelle de Longxi-Hongkou : sa localisation, son établissement, les espèces qu'elle héberge, l'étagement de la végétation
Lors du troisième recensement national des pandas sauvages et de leur habitat, qui s'est déroulé de 1999 à 2003, 6 pandas avaient été dénombrés dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou. D'après M. Zhou, ce sont dorénavant 10 pandas qui peuplent la réserve, en accord avec les données du quatrième recensement mené de 2011 à 2014.
La station de conservation de Dashuigou de la réserve naturelle de Longxi-Hongkou - 12 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
Quelques vues sur la réserve depuis la station de conservation de Dashuigou - 12 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
Piège à amphibiens, reptiles et rongeurs. Les animaux vont suivre la toile puis tomber dans le seau rouge.
Une fois identifiés, ils seront relâchés - 12 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
Panda sauvage filmé le 29 décembre 2014 à 12h54 par l'un des appareils à déclenchement infrarouge
installés dans la réserve - © Jérôme POUILLE & RN de Longxi-Hongkou
Panda sauvage filmé le 28 décembre 2014 à 12h53 dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou
© Jérôme POUILLE & RN de Longxi-Hongkou
Panda sauvage filmé le 29 décembre 2014 à 12h52 dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou
© Jérôme POUILLE & RN de Longxi-Hongkou
Panda sauvage filmé le 24 mai 2015 à 12h55 dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou
© Jérôme POUILLE & RN de Longxi-Hongkou
Panda sauvage filmé le 29 octobre 2015 à 16h08 dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou
© Jérôme POUILLE & RN de Longxi-Hongkou
Panda sauvage filmé le 30 mars 2016 à 15h30 dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou
© Jérôme POUILLE & RN de Longxi-Hongkou
Les Panda champions dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou, à la station de conservation de Dashuigou
12 janvier 2017 - © UNDP China
CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR
Vendredi 13 janvier 2017
Nous nous sommes rendus à la station de conservation de Longxi, qui se situe dans une autre vallée, toujours dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou. C'est dans cette station que j'avais passé 4 jours lors des épreuves finales du programme Chengdu Pambassador. En cette saison, le sol était recouvert de neige comme environ quatre mois de l'année.
A noter que la réserve compte au total 3 stations de conservation : celles de Dashuigou (dans laquelle nous nous sommes rendus la veille), celle de Longxi et enfin celle de Shanxigou mais cette dernière a été sévèrement endommagée par le séisme de 2008.
Pour en savoir plus : La réserve naturelle de Longxi-Hongkou : sa localisation, son établissement, les espèces qu'elle héberge, l'étagement de la végétation
La station de conservation de Longxi, de la réserve naturelle de Longxi-Hongkou - 13 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
En novembre dernier, la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) a établi un enclos semi-naturel à proximité de la station de conservation de Longxi, dans la réserve naturelle de Longxi-Hongkou. Cet enclos, d'une surface de 2 ha, est destiné à recevoir un ou plusieurs pandas pour qu'ils apprennent comment survivre dans un milieu plus naturel. Si l'expérimentation fonctionne, ces pandas pourraient à terme être réintroduits dans le milieu naturel. Un à deux pandas devraient être transférés dans cet enclos semi-naturel dans les prochaines semaines (mars ? avril ?) et devraient venir de la Panda valley où un enclos semi-naturel existe également et où un chercheur américain, Jake Owens, travaille en coopération avec des homologues chinois pour apprendre à de jeunes pandas comment survivre dans le milieu naturel.
L'enclos semi-naturel récemment établi dans la réserve de Longxi-Hongkou
A l'intérieur de cet enclos ont été établis des points d'eau
Dernière photo : avec M. Zhou - 13 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
Cheminement à travers les bambous de la réserve naturelle de Longxi-Hongkou - 13 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
Différentes vues de la réserve naturelle de Longxi-Hongkou,
sur la dernière photo, le Dragon lake - 13 janvier 2017 - © Jérôme POUILLE
PANDA CHAMPIONS
COMMUNIQUE DU PNUD
Du 9 au 13 janvier 2017, j'ai l'opportunité de participer à Chengdu, en Chine, à un court projet pour faire la promotion des 17 nouveaux objectifs de développement durable approuvés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ces 17 objectifs, qui guident les politiques et les financements du PNUD jusqu'en 2030, sont un engagement à la fois pour les hommes et la planète et visent à éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités et protéger l'environnement. Il est plus que jamais nécessaire d'effectuer les bons choix dès maintenant pour améliorer la vie des futures générations dans un esprit de développement durable.
Pour en savoir plus :
> Les 17 participants dénommés « Panda champions » du monde entier
Ci-dessous les communiqués du PNUD, en français puis anglais.
Pour en savoir plus : Sur le PNUD et la promotion des objectifs de développement durable :
> Le programme « UNDP Panda champions »
> Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
> United Nations Development Programme (UNDP)
Pour en savoir plus : Sur la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant :
> Les centres de recherches et d'élevage en Chine : la base de Chengdu
> Mes visites à la base de Chengdu en mars 2015
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juillet 2013
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juin 2013
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en mai 2013
PANDA CHAMPIONS
LES PARTICIPANTS
Du 9 au 13 janvier 2017, j'ai l'opportunité de participer à Chengdu, en Chine, à un court projet pour faire la promotion des 17 nouveaux objectifs de développement durable approuvés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ces 17 objectifs, qui guident les politiques et les financements du PNUD jusqu'en 2030, sont un engagement à la fois pour les hommes et la planète et visent à éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités et protéger l'environnement. Il est plus que jamais nécessaire d'effectuer les bons choix dès maintenant pour améliorer la vie des futures générations dans un esprit de développement durable.
Pour en savoir plus : Le partenariat entre le PNUD et la base de Chengdu, les 17 objectifs de développement durable et le rôle du PNUD
17 participants du monde entier - dont je fais partie - se retrouvent à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan en Chine, pour promouvoir ces 17 objectifs de développement durable. Les voici :
CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR
Dans l'ordre (de gauche à droite et de haut en bas) : Djamel M'Rah (Algérie), Abinav Bhattachan (Royaume-Uni), Madelyn Ruyle (Etats-Unis), Nancy Ferguson (Etats-Unis), Jérôme Pouille (France), Raquel Diaz (Pérou), Koral Avella (Colombie), Zeyi Li (Chine), Mika Komatsu (Japon), Idorenyin Ekpa (Nigeria), Vera Kalinina (Russie), Salma Nashef (Jordanie), Hao Xinuo (Chine), Muhammad Usman Khan (Pakistan), Dae Ho Jeong (Corée-du-Sud), See-Wan Lan - Cecily (Hong Kong), Sergio Ivan Flores Madrid (Mexique).
Pour en savoir plus : Sur le PNUD et la promotion des objectifs de développement durable :
> Le programme « UNDP Panda champions »
> Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
> United Nations Development Programme (UNDP)
Pour en savoir plus : Sur la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant :
> Les centres de recherches et d'élevage en Chine : la base de Chengdu
> Mes visites à la base de Chengdu en mars 2015
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juillet 2013
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juin 2013
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en mai 2013
PANDA CHAMPIONS
Le 25 septembre 2015, les 193 pays membres des Nations Unies ont adopté à New York un nouveau programme en matière de développement durable. Ce nouvel agenda pour 2030 comprend 17 nouveaux objectifs de développement durable (SDG : sustainable development goals), ou objectifs mondiaux, qui guideront la politique et le financement du développement pour les 15 prochaines années, en commençant par un engagement historique pour éradiquer la pauvreté.
Le 24 octobre 2015, Patrick Haverman, le directeur adjoint en Chine du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD en français, UNDP en anglais : United Nations Development Programme), répond présent à l'invitation de la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) pour célébrer le 70èmeanniversaire des Nations Unies. A cette occasion, il annonce que les jumeaux de Qing He, nés le 16 septembre 2015, seront des ambassadeurs de ce programme des Nations Unies pour le développement.
Pour concrétiser cette annonce, la base de Chengdu et la branche chinoise du programme des Nations Unis pour le développement lancent une campagne commune le 17 janvier dernier visant à trouver un nom aux jumeaux pandas mais aussi à sélectionner 17 « Champions panda du PNUD » (« UNDP Panda champions ») à travers le monde pour porter d'une part les 17 objectifs de développement durable et d'autre part les efforts de conservation du panda géant.
J'ai l'immense plaisir d'être sélectionné comme l'un des 17 champions du programme des Nations Unies pour le développement et ainsi de participer à une semaine d'animations et de promotion de ces 17 objectifs, en partenariat avec la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant. La partie officielle se déroulera du lundi 9 au vendredi 13 janvier 2017. Je vous invite à suivre sur cette page mon expérience à Chengdu à l'occasion de cet événement inédit de partenariat entre les Nations Unies et la base de Chengdu.
Pour en savoir plus :
> Les 17 participants dénommés « Panda champions » du monde entier
> Nos activités en Chine du 9 au 13 janvier 2017
Que et quels sont les objectifs de développement durable ?
Les Objectifs de développement durable (ODD), également nommés Objectifs mondiaux, sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.
Ces 17 Objectifs s’appuient sur les succès des Objectifs du Millénaire pour le développement, tout en y intégrant de nouvelles préoccupations telles que les changements climatiques, la paix et la justice, entre autres priorités. Ces objectifs sont étroitement liés les uns aux autres, le succès de l’un dépendant souvent de la résolution de problématiques généralement associées à un autre objectif.
En reposant sur le partenariat et le pragmatisme, les ODD visent à faire dès maintenant les bons choix pour améliorer, de manière durable, le sort des générations futures. Ils proposent à chaque pays une marche à suivre et des cibles claires, en accord avec ses priorités et les défis écologiques globaux.
Les ODD sont un programme destiné à ne laisser personne de côté. Ils visent à éradiquer la pauvreté en s’attaquant à ses causes, et à rassembler pour changer véritablement les choses, pour les personnes comme pour la Planète.
« Le soutien apporté au déploiement de l’Agenda 2030 est une priorité absolue » a déclaré Helen Clark, administrateur du PNUD. « Les ODD nous offrent un programme commun pour relever certains des défis cruciaux auxquels notre monde est confronté, tels que la pauvreté, les changements climatiques et les conflits. Le PNUD peut tirer parti de son expérience et de sa compétence pour accélérer les progrès et aider à soutenir les pays sur la voie du développement durable ».
Voici ci-après les 17 objectifs de développement durable (ODD) en détail.
Objectif 1 : Pas de pauvreté :
Éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes reste un des plus grands défis auquel l’humanité doive faire face. Alors que le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué de plus de moitié – passant de 1,9 milliard en 1990, à 836 millions en 2015 – encore trop de personnes luttent toujours pour répondre aux besoins humains les plus élémentaires.
À l’échelle de la planète, plus de 800 millions de personnes vivent encore avec moins de 1,25 dollar par jour ; nombreux sont ceux qui n’ont pas accès à une alimentation convenable, à l’eau potable ou à l’assainissement. La croissance économique rapide dans des pays tels que la Chine et l’Inde a sorti des millions de personnes de la pauvreté, mais ce progrès est aussi réparti de façon inégale. Les femmes sont proportionnellement davantage exposées à la pauvreté que les hommes en ayant moins accès qu’eux au travail rémunéré, à l’éducation et à la propriété.
De même, les progrès ont été plus restreints dans d’autres régions telles que l’Asie du Sud et l’Afrique sub-saharienne, qui regroupent 80 % de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté. Or ce taux devrait encore augmenter du fait des nouvelles menaces liées au changement climatique, aux conflits et à l’insécurité alimentaire.
Les ODD sont un engagement ambitieux pour achever ce que nous avons commencé, et ainsi enrayer la pauvreté sous toutes ses formes d’ici 2030. Cela implique de cibler ceux qui vivent dans des situations de vulnérabilité, d’augmenter l’accès aux services et aux ressources de base, ainsi que de porter soutien aux communautés frappées par les conflits et les catastrophes climatiques.
Objectif 2 : Faim "zéro" :
Ces vingt dernières années, la croissance économique rapide et une meilleure productivité agricole ont permis de diviser par près de deux le nombre de personnes sous-alimentées. De nombreux pays en développement sont maintenant à même de répondre aux besoins alimentaires des plus vulnérables. L’Asie centrale, l’Amérique latine et les Caraïbes ont accompli des progrès considérables en vue d’éradiquer la faim extrême.
Ces progrès constituent une réussite notable en vue d’atteindre les cibles fixées par les premiers Objectifs du millénaire pour le développement. Malheureusement, la faim continue de freiner le développement de multiples pays. On estimait à 795 millions le nombre de personnes chroniquement sous-alimentées en 2014, à plus de 90 millions le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant d’une insuffisance pondérale grave. Et une personne sur quatre souffre encore de la faim en Afrique.
Les Objectifs de développement durable visent à mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes leurs formes d’ici 2030, en faisant en sorte que toutes les personnes – notamment les enfants et les plus vulnérables – aient accès à une alimentation suffisante en quantité et en qualité, tout au long de l’année. Cela implique d’encourager des pratiques agricoles durables, d'améliorer les moyens d’existence et les capacités des petits paysans, de permettre une égalité d’accès à la terre, aux technologies et aux marchés. Cela implique aussi une coopération internationale pour assurer les investissements dans les infrastructures et technologies qui améliorent la productivité agricole.
Objectif 3 : Bonne santé et bien-être :
Depuis la création des Objectifs du millénaire pour le développement, des avancées historiques ont été réalisées en termes de réduction de la mortalité infantile, d’amélioration de la santé maternelle et de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies. Depuis 1990, les décès infantiles évitables ont chuté de plus de 50 % à l’échelon mondial. La mortalité maternelle a également chuté de 45 %. Les nouvelles infections au VIH/sida ont diminué de 30 %, et plus de 6,2 millions de vies ont été sauvées grâce à la lutte contre le paludisme.
En dépit de ces incroyables progrès, plus de 6 millions d’enfants décèdent encore avant leur 5e anniversaire chaque année. Chaque jour, des centaines de femmes meurent pendant leur grossesse ou lors de complications liées à l’accouchement et, dans les régions en voie de développement, seuls 56 % des accouchements en zone rurale sont assistés par un professionnel compétent. Le sida est désormais la principale cause de décès chez les adolescents en Afrique sub-saharienne, une région encore gravement frappée par l’épidémie du VIH.
Ces morts peuvent être évitées grâce à la prévention et au traitement, à l’éducation, aux campagnes d’immunisation et aux soins médicaux en matière de sexualité et de procréation. Les Objectifs de développement durable s’engagent audacieusement à enrayer l’épidémie de sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies transmissibles d’ici 2030. Le but visé est que chacun dispose d’une couverture maladie universelle et ait accès à des vaccins et médicaments sûrs et efficaces. À ce titre, le soutien à la recherche et au développement dans le domaine des vaccins est essentiel, de même que l’accès aux médicaments à un coût abordable.
Objectif 4 : Éducation de qualité :
Depuis 2000, des progrès considérables ont été accomplis en vue d’atteindre la cible d’éducation primaire universelle. Le taux de scolarisation global dans les régions en développement a atteint 91 % en 2015, et le nombre d’enfants non scolarisés au niveau mondial a chuté de presque moitié. On constate également une augmentation spectaculaire du taux d’alphabétisation, et le taux de scolarisation des filles n’a jamais été aussi élevé.
Mais ces succès se heurtent à de grands défis dans des régions en développement, en raison du niveau élevé de pauvreté, des conflits armés et d’autres urgences. Alors que l’Afrique sub-saharienne a réalisé les progrès les plus importants parmi toutes les régions en développement sur le plan du taux de scolarisation dans l’enseignement primaire – passé de 52 % en 1990 à 78 % en 2012 – de grandes disparités subsistent. Les enfants des foyers les plus défavorisés sont quatre fois moins scolarisés que ceux des foyers les plus riches. De même, les disparités entre les zones rurales et urbaines demeurent.
Une éducation de qualité pour tous est l’un des piliers les plus solides et éprouvés du développement durable. Cet objectif fait en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit d’ici 2030. Il vise également à donner accès, dans des conditions d’égalité, à un enseignement professionnel, ainsi qu’à éliminer les inégalités entre les sexes et les revenus, dans le but de permettre à tous d’accéder à des études supérieures.
Objectif 5 : Égalité entre les sexes :
Autonomiser les femmes et promouvoir l’égalité entre les sexes est déterminant pour accélérer le développement durable. Mettre fin à toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles constitue un droit humain fondamental, qui se répercute positivement sur tous les autres domaines de développement.
Depuis 2000, le PNUD a fait de l’égalité des sexes une de ses priorités et des progrès remarquables ont été accomplis. En 15 ans, la scolarisation des filles a progressé et la plupart des régions sont parvenues à une parité filles-garçons dans l’enseignement primaire. Les femmes représentent désormais 41 % des travailleurs rémunérés hors agriculture, contre 35 % en 1990.
Les Objectifs de développement durable s’appuient sur ces succès pour faire en sorte d’abolir la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans le monde entier. Des inégalités criantes perdurent en matière d’accès à l’emploi rémunéré dans certaines régions, de même qu’un profond fossé entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. L’exploitation et la violence sexuelles, la répartition inégale du travail domestique et des tâches non rémunérées, ainsi que la discrimination dans la prise de décisions publiques, constituent encore des obstacles de taille.
Rendre accessibles à tous les soins de santé en matière de sexualité et de procréation, ainsi que donner aux femmes le droit aux mêmes ressources économiques telles que les terres et la propriété, sont des cibles primordiales pour réaliser cet objectif. Les femmes sont désormais plus nombreuses que jamais dans la fonction publique, mais encourager l’occupation des postes de direction par des femmes dans toutes les régions contribuera à renforcer les politiques et les lois en faveur d’une plus grande égalité hommes-femmes.
Objectif 6 : Eau propre et assainissement :
La raréfaction de l’eau affecte plus de 40 % de la population mondiale, une proportion inquiétante qui risque de s’aggraver en raison de la hausse des températures mondiales due au changement climatique. Depuis 1990, 2,1 milliards de personnes supplémentaires bénéficient désormais d’un meilleur accès à l'eau et à l'assainissement. Cependant, l’épuisement des ressources en eau potable reste un problème majeur touchant tous les continents.
Faire en sorte d’assurer d’ici à 2030 un accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable, implique d’investir dans des infrastructures adéquates, de fournir des installations d’assainissement et de promouvoir l’hygiène à tous les niveaux. Protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les forêts, les montagnes, les zones humides et les rivières, est essentiel si nous voulons limiter la raréfaction de l’eau. Renforcer la coopération internationale est également nécessaire pour encourager une utilisation rationnelle de l’eau et soutenir les technologies de traitement des eaux dans les pays en développement.
Objectif 7 : Énergie propre et d'un coût abordable :
Entre 1990 et 2010, le nombre de personnes disposant de l’électricité a augmenté d'1,7 milliard. Cependant, une personne sur cinq est toujours privée d’électricité et comme la demande ne cesse d’augmenter, il convient d’accroître nettement la production d’énergie renouvelable dans le monde.
On constate une volonté nouvelle d’encourager les énergies alternatives, et en 2011 celles-ci représentaient plus de 20 % de la consommation mondiale. Desservir chaque foyer en électricité à un coût abordable d’ici 2030 implique d’investir dans des sources d’énergie propre telle que l’énergie photovoltaïque, éolienne et géothermique. L’adoption de normes rentables concernant un large éventail de technologies pourrait aussi réduire la consommation électrique mondiale des bâtiments et de l’industrie de 14 %. Cela équivaut à la fermeture de quelque 1300 centrales électriques de taille moyenne. Développer l’infrastructure et perfectionner les technologies afin d’approvisionner en énergie propre tous les pays en développement est un objectif capital, permettant de soutenir la croissance tout en agissant positivement sur l’environnement.
Objectif 8 : Travail décent et croissance économique :
Ces 25 dernières années, le nombre de travailleurs vivant dans l’extrême pauvreté a connu un déclin spectaculaire. Dans les pays en développement, la classe moyenne représente désormais plus de 34 % du total des personnes employées – une proportion qui a presque triplé entre 1991 et 2015.
Pourtant, alors que la reprise économique mondiale se poursuit, nous constatons un ralentissement de la croissance, un creusement des inégalités, une augmentation de la population active plus rapide que celle des offres sur le marché de l’emploi. Selon l’Organisation internationale du Travail, on recense plus de 204 millions de chômeurs en 2015.
Les Objectifs de développement durable visent à encourager une croissance économique soutenue en tirant la productivité vers le haut et en innovant sur le plan technologique. À ce titre, il est déterminant de promouvoir des politiques qui favorisent l’entreprenariat et la création d’emplois, de même que des mesures efficaces pour abolir le travail forcé, l’esclavage et la traite des humains. Pour ce qui est de ces cibles, l’objectif consiste à parvenir au plein emploi productif et au travail décent, pour tous les hommes et les femmes, d’ici 2030.
Objectif 9 : Industrie, innovation et infrastructure :
Investir durablement dans les infrastructures et l’innovation est un vecteur clé de croissance économique et de développement. Avec plus de la moitié de la population mondiale qui vit désormais dans les villes, les transports publics et les énergies renouvelables deviennent de plus en plus importants, de même que la croissance des nouvelles industries et des technologies de l’information et de la communication.
Les progrès technologiques permettent en outre de mettre au point des solutions durables aux défis, tant économiques qu’écologiques, tels que la création d’emplois et la promotion de l’efficacité énergétique. Favoriser une industrie durable, ainsi qu’investir dans la recherche et l’innovation scientifiques, constituent deux moyens importants pour faciliter le développement durable.
Plus de 4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à Internet et parmi elles, 90 % appartiennent aux pays en développement. Combler ce fossé numérique est crucial si l’on veut donner accès, dans des conditions d’égalité, à l’information et au savoir, et par là même encourager l’innovation et l’entreprenariat.
Objectif 10 : Inégalités réduites :
Il est bien établi que les inégalités de revenus se creusent : 10 % des personnes les plus riches perçoivent près de 40 % du total des revenus mondiaux, tandis que les 10 % plus pauvres ne gagnent qu’entre 2 à 7 % du total des revenus mondiaux. Dans les pays en développement, les inégalités se sont creusées de 11 % en tenant compte de la croissance de la population.
Ces disparités grandissantes sont des appels à l’action, impliquant d’adopter des mesures saines afin d’autonomiser la tranche inférieure de la population touchant un revenu et de favoriser l’intégration économique de tous, indépendamment de leur sexe, de leur race ou de leur appartenance ethnique.
Les inégalités de revenu sont un problème global qui appelle des solutions mondiales. Cela suppose d’améliorer la régulation et la surveillance des institutions et marchés financiers, d’encourager l’aide au développement et les investissements directs au profit des régions où les besoins sont les plus grands. Faciliter une migration et une mobilité sans danger est déterminant pour réduire cette fracture grandissante.
Objectif 11 : Villes et communautés durables :
Plus de la moitié de la population mondiale vit à présent dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion passera à 6,5 milliards de personnes – les deux tiers de l’humanité. Le développement durable ne peut se faire sans transformer radicalement la façon dont nous construisons et gérons nos espaces urbains.
La croissance rapide des villes dans les pays en développement, conjuguée à la hausse de l’exode rural, a produit un boum dans les mégalopoles. En 1990, on comptait 10 mégalopoles d’au moins 10 millions d’habitants. En 2014, leur nombre est passé à 28, pour un total de 453 millions de personnes.
L’extrême pauvreté se concentre souvent dans les espaces urbains, et les dirigeants des pays et des villes peinent à absorber la croissance démographique galopante dans ces zones. Rendre les villes sûres et durables implique de donner accès à des logements sûrs et abordables, et de réhabiliter les quartiers de taudis. Cela doit également se traduire par des investissements dans les transports publics, par la création d’espaces verts publics, ainsi que par une gestion et une planification de la ville améliorées, qui soient à la fois participatives et inclusives.
Objectif 12 : Consommation et production responsables :
Parvenir à une croissance économique et à un développement durable exige que nous réduisions d’urgence notre empreinte écologique en changeant nos modes de production et de consommation des marchandises et des ressources. L’agriculture est le plus grand consommateur d’eau du monde et l’irrigation engloutit désormais près de 70 % de toute l’eau douce propre à la consommation humaine.
La gestion efficace de nos ressources naturelles partagées, ainsi que la façon dont nous éliminons les déchets toxiques et les polluants, sont des cibles importantes pour cet objectif. Encourager les industries, entreprises et consommateurs à recycler leurs déchets et à en réduire le volume est également important, de même que soutenir les pays en développement afin qu’ils s’orientent vers des modes de consommation plus durables d’ici 2030.
Une part considérable de la population mondiale consomme toujours trop peu pour répondre ne serait-ce qu’à ses besoins élémentaires. Réduire de moitié le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau des distributeurs et des consommateurs est également primordial pour créer des chaînes de production et d’approvisionnement plus efficaces. Cela peut contribuer à la sécurité alimentaire et nous diriger vers une économie reposant sur une utilisation plus rationnelle des ressources.
Objectif 13 : Lutte contre le changement climatique :
Tous les pays du monde sont témoins des graves répercussions du changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter et ont plus que doublé depuis 1990. Qui plus est, le réchauffement mondial provoque des modifications durables de notre système climatique, qui font peser une menace aux conséquences irréversibles si nous n’agissons pas tout de suite.
Les dommages annuels moyens causés par les séismes, tsunamis, tempêtes tropicales et inondations se chiffrent en centaines de milliards de dollars, avec une dépense annuelle de 6 milliards de dollars par an affectés à la seule gestion des risques liés aux catastrophes. L’objectif vise à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement et contribuer à atténuer les catastrophes naturelles liées au changement climatique.
Renforcer la capacité de résistance et d’adaptation des régions les plus vulnérables, telles que les pays sans littoral et les États insulaires, doit aller de pair avec des efforts pour sensibiliser et incorporer des mesures dans les politiques et stratégies nationales. Il est encore possible, avec la volonté politique et un large éventail de mesures technologiques, de limiter la hausse de la température mondiale moyenne à deux degrés Celsius au-dessus du niveau préindustriel. Cela implique une action collective urgente.
Objectif 14 : Vie aquatique :
L'humanité dépend des océans de la Planète – de leur température, leur chimie, leurs courants et leur faune. La manière dont nous gérons cette ressource vitale est essentielle aussi pour compenser les effets du changement climatique.
Plus de trois milliards de personnes doivent leur moyen d’existence à la biodiversité marine et côtière. Cependant, on constate aujourd’hui que 30 % des stocks mondiaux de poisson sont surexploités, bien en-dessus des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant.
Les océans absorbent également environ 30% du dioxyde de carbone émis par les humains, et on assiste à une hausse de 26 % de l’acidification des océans depuis le début de la révolution industrielle. La pollution marine, résultant essentiellement de sources terrestres, atteint des niveaux alarmants, avec une moyenne de 13 000 morceaux de déchets plastiques présents sous chaque kilomètre carré d’océan.
Les Objectifs de développement durable offrent un cadre pour gérer durablement les écosystèmes marins et côtiers et les protéger de la pollution résultant des activités terrestres. Ce cadre prévoit aussi de pallier les effets de l’acidification des océans. Renforcer la préservation et l’utilisation durable des ressources de l’océan au moyen de lois internationales contribuera également à atténuer une partie des défis auxquels sont confrontés nos océans.
Objectif 15 : Vie terrestre :
La vie humaine dépend autant de la Terre que des océans pour assurer notre existence et notre subsistance. Les végétaux fournissent 80 % de notre alimentation, et nous dépendons de l’agriculture en tant que ressource économique et moyen de développement. La forêt, qui couvre 30 % de la surface de la Terre, fournit un habitat vital pour des millions d’espèces, une source saine et importante d’air et d’eau, et elle est également cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
Nous assistons aujourd'hui à une dégradation des terres sans précédent, et le taux de disparition des terres arables est 30 à 35 fois supérieur que par le passé. La sécheresse et la désertification gagnent du terrain chaque année, contribuant à la disparition de 12 millions d’hectares et affectant les communautés pauvres aux quatre coins de la Planète. Sur 8 300 espèces d’animaux d’élevage connues, 8 % sont disparues et 22 % sont en voie d’extinction.
Les Objectifs de développement durable visent à protéger et à restaurer l’usage des écosystèmes terrestres tels que les forêts, les zones humides, les milieux arides et les montagnes d’ici 2020. Il est aussi vital de promouvoir la gestion durable des forêts et de mettre un terme aux déforestations afin d’atténuer l’impact du changement climatique. Une action urgente doit être menée afin de réduire le déclin des habitats naturels et de la diversité qui font partie de notre héritage commun.
Objectif 16 : Paix, justice et institutions efficaces :
La paix, la stabilité, les droits humains et une gouvernance efficace fondée sur l’état de droit sont des vecteurs importants pour le développement durable. Nous vivons dans un monde de plus en plus divisé. Certaines régions profitent durablement de la paix, de la sécurité et de la prospérité, alors que d’autres sont entraînées dans un cycle de conflits et de violence qui semble sans fin. Ceci n’est en aucun cas inévitable.
Des niveaux élevés de violence armée et d’insécurité ont un effet destructeur sur le développement d’un pays, en entravant la croissance économique et en engendrant souvent des souffrances durables au sein de la population, qui peuvent persister pendant des générations. Les violences sexuelles, la criminalité, l’exploitation et la torture sont également omniprésents sur les lieux de conflits ou sans état de droit. Les nations doivent prendre des mesures pour protéger ceux qui sont le plus à risque.
Les Objectifs de développement durable visent à réduire largement toutes les formes de violence, et à œuvrer aux côtés des gouvernements et des communautés afin de trouver des solutions durables aux conflits et à l’insécurité. Le renforcement de l’état de droit et la promotion des droits humains sont au cœur de ce processus, tout comme la réduction du trafic illégal d’armes et le renforcement de la participation des pays en développement aux institutions de gouvernance mondiale.
Objectif 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs :
Seul un engagement fort, lié à des partenariats et une coopération au niveau mondial, peut permettre de réaliser les Objectifs de développement durable. Alors que l’aide publique au développement de la part des pays développés a augmenté de 66 % entre 2000 et 2014, les crises humanitaires causées par les conflits ou les catastrophes naturelles continuent à requérir des ressources financières et de l’aide humanitaire. De nombreux pays ont également besoin de l’aide publique au développement pour soutenir leur croissance et leur commerce.
Le monde actuel est plus interconnecté que jamais auparavant. L’amélioration de l’accès aux technologies et à la connaissance favorise nettement le partage des idées et l’innovation. La coordination des politiques d’aide à la gestion des dettes des pays en développement, ainsi que la promotion des investissements dans les pays les moins développés, sont essentielles afin de parvenir à une croissance et à un développement durables.
Les objectifs visent à améliorer les coopérations Nord-Sud et Sud-Sud, par l’appui aux plans nationaux destinés à atteindre toutes les cibles. Promouvoir le commerce international et aider les pays en développement à accroître leurs exportations, font partie intégrante de la réalisation d’un système de commerce universel, basé sur des règles, équitable, qui soit juste et ouvert, et qui bénéficie à tous.
Quel est le rôle du PNUD ?
Entrés en vigueur en janvier 2016, les ODD vont continuer à orienter les politiques et le financement du PNUD pour les 15 prochaines années. En tant que chef de file en matière de développement au sein des Nations Unies, le PNUD occupe une position unique pour contribuer à mettre en œuvre les Objectifs par le biais des activités qu’il mène dans 170 pays et territoires.
Le plan stratégique du PNUD est axé sur des domaines essentiels, dont la réduction de la pauvreté, la gouvernance démocratique et la consolidation de la paix, les changements climatiques et le risque de catastrophes naturelles, ainsi que les inégalités économiques.
Le PNUD aide les gouvernements à intégrer les ODD dans leurs politiques et projets nationaux de développement. Cette activité est déjà en cours : le PNUD aide de nombreux pays à accélérer les progrès déjà réalisés dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Grâce à ses précédentes initiatives visant un ensemble simultané d’objectifs, le PNUD a acquis une précieuse expérience et une compétence politique éprouvée pour faire en sorte d'atteindre tous ensemble les cibles fixées par les ODD d’ici à 2030. Mais le PNUD n’y parviendra pas seul.
Atteindre les ODD impliquera que les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les citoyens agissent de concert. C’est ainsi que nous léguerons un monde meilleur aux générations futures.
Pour en savoir plus : Sur le PNUD et la promotion des objectifs de développement durable :
> Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
> United Nations Development Programme (UNDP)
Pour en savoir plus : Sur la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant :
> Les centres de recherches et d'élevage en Chine : la base de Chengdu
> Mes visites à la base de Chengdu en mars 2015
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juillet 2013
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juin 2013
> Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en mai 2013