16 février 2012 : Les zoos de Toronto et de Calgary, au Canada, ont signé un accord pour accueillir des pandas à tour de rôle, dès 2013 :
Le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, a annoncé le 11 février 2012 que deux pandas géants séjourneront au Canada pour une période de dix ans répartie également entre les zoos de Toronto et de Calgary.
« C’est un honneur extraordinaire pour le Canada de se voir confier deux trésors nationaux de la Chine : les pandas géants Er Shun et Ji Li », a déclaré le Premier ministre. « Les pandas, qui feront la joie aussi bien des enfants que des adultes et qui seront un atout précieux pour le tourisme à Toronto et à Calgary, seront un rappel vivant de la profonde amitié et de la bonne entente qui existent entre nos deux pays ».
Cette entente conclue entre les zoos de Toronto et de Calgary et des organismes chinois, qui a été facilitée par le gouvernement du Canada, prévoit la venue de deux pandas géants dans ces zoos pour deux périodes consécutives de 5 ans. L’entente contient un engagement des deux zoos d’investir dans la recherche sur l’espèce et dans sa conservation.
Il y a plus de 20 ans que des pandas géants n’ont pas foulé le sol canadien. Le Canada a accueilli des pandas géants à trois occasions distinctes au cours des années 1980 lorsque les zoos de Calgary, Toronto et Winnipeg en ont hébergés pour de courts séjours.
Er Shun et Ji Li sont attendus à Toronto au début de l’an prochain.
Cette annonce a été faite samedi 11 février alors que Stephen Harper était en visite à Chongqing, ville-étape d'un séjour de cinq jours en Chine, sur invitation du Premier ministre chinois Wen Jiabao, à l'occasion duquel le Premier ministre canadien a rencontré et s'est entretenu avec de hauts dirigeants chinois, et a assisté à la signature de plusieurs accords bilatéraux de coopération dans les domaines du commerce, des technologies, de l'éducation, de la sylviculture, de l'énergie et de l'agriculture.
L'Association chinoise des parcs zoologiques (Chinese Association of Zoological Gardens) a signé samedi à Chongqing, ville du sud-ouest de la Chine, un accord avec deux zoos canadiens. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a participé à cette cérémonie de signature.
Le couple de pandas, tous deux âgés de presque cinq ans, va partir vivre aux zoos canadiens de Toronto et de Calgary pour une durée respective de cinq ans à partir du début de l'année prochaine, a-t-on appris de l'accord.
Le panda mâle, nommé Er Shun, provient du zoo de Chongqing où il est né le 10 août 2007 (lire l'article), et la femelle Ji Li de la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) où elle est née le 23 juillet 2007 (lire l'article).
Un troisième zoo canadien, le zoo de Granby, faisait partie de l'entente initiale entre jardins zoologiques pour accueillir le couple de pandas (lire l'article).
Le Zoo de Granby ne faisait plus partie de l'entente qui a été conclue en Chine pour le prêt d'un couple de pandas géants à des zoos canadiens. « Le risque financier était trop grand pour le zoo », a déclaré le 9 février 2012 la directrice générale du jardin zoologique, Joanne Lalumière.
Selon elle, l'entente négociée entre les autorités canadiennes et chinoises au cours des deux dernières années pour le prêt de deux gros ours noirs et blancs aux zoos de Toronto, Calgary et Granby présentait une « inconnue financière » trop importante pour le zoo de Granby.
Généralement, les zoos doivent débourser autour d'un million de dollars américains par année pour les pandas. Cette somme est consacrée à la protection et à la reproduction de cette espèce très menacée en Chine. Une clause de l'entente conclue avec les zoos canadiens prévoit toutefois que le montant exigé est soumis aux fluctuations de la valeur du yuan, la monnaie chinoise
« Dans 10 ans, avec l'émergence de la Chine, on peut croire que sa monnaie sera plus forte. En dollars canadiens, ce montant aurait pu être significativement plus élevé pour le zoo de Granby que ce que nos collègues de Toronto et de Calgary vont payer », dit Joanne Lalumière.
Il a déjà été déterminé que les pandas séjourneront cinq ans à chaque endroit dans le cadre d'une étude conjointe sur la conservation. Toronto sera leur premier arrêt et Calgary, le deuxième. Granby devait les accueillir 10 ans après leur arrivée en sol canadien. « Le Zoo était lié financièrement à une entente signée en 2012 et effective en 2022. Pour nous, c'était une aventure risquée et on sentait que c'était en notre défaveur à long terme », explique Mme Lalumière.
La directrice générale affirme que le retrait du Zoo de Granby du consortium s'est effectué dans le « plus grand respect » et n'a pas compromis l'entente conclue par les deux autres zoos avec les autorités chinoises.
Le conseil d'administration du Zoo de Granby s'est rallié « unanimement » à la recommandation de la direction, affirme Joanne Lalumière. « Je pense que c'est une sage décision, dans le contexte. On a une responsabilité à l'égard de la pérennité du zoo », ajoute-t-elle. La décision n'a toutefois pas été facile à prendre, dit la directrice, parce que cela peut être emballant pour un zoo d'accueillir des pandas, une espèce très charismatique.
Joanne Lalumière dit par ailleurs « garder espoir » de permettre aux visiteurs du zoo de Granby d'admirer un jour des pandas géants. Selon elle, le retrait de Granby de l'entente qu'a signé le premier ministre Stephen Harper en Chine ne compromet en rien la possibilité de profiter « d'une autre opportunité » à moyen et long terme.
« À court terme, on va suivre notre plan directeur et compléter les travaux des parcours d'Asie et d'Océanie. Qui sait ? On pourrait avoir des pandas dans 10 ans ou avant. Mais ce sera par le biais d'une entente parallèle. Aux États-Unis, quatre zoos ont des pandas. Si on ne s'était pas retirés de l'entente, on était liés et on ne pouvait pas profiter d'une opportunité qui aurait pu se présenter dans cinq ans, par exemple. Là, on se garde toutes les portes ouvertes », expose la directrice générale du zoo.
Car même si des frais (construction de l'habitat, nourriture, soins, etc.) s'ajoutent au montant annuel de base exigé par les autorités chinoises pour le prêt des pandas, le jeu en vaudrait la chandelle. « Le plan d'affaires global nous permettait de les accueillir. Mais si on s'en tient au coût d'origine, qui est comparable à ce qui est demandé aux autres zoos », calcule Joanne Lalumière.
Sources : Site officiel du Premier Ministre canadien, Cyberpresse, Xinhua ; modifiées et adaptées par Jérôme POUILLE
A lire : 25 août 2010 : Trois zoos canadiens souhaitent héberger à tour de rôle un couple de pandas
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