Bientôt Noël, pensez-y : offrez les brochures, les livres ou le sac sur le panda géant : 

       

          

 



PANDA  CHAMPIONS

 

Le 25 septembre 2015, les 193 pays membres des Nations Unies ont adopté à New York un nouveau programme en matière de développement durable. Ce nouvel agenda pour 2030 comprend 17 nouveaux objectifs de développement durable (SDG : sustainable development goals), ou objectifs mondiaux, qui guideront la politique et le financement du développement pour les 15 prochaines années, en commençant par un engagement historique pour éradiquer la pauvreté.

Le 24 octobre 2015, Patrick Haverman, le directeur adjoint en Chine du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD en français, UNDP en anglais : United Nations Development Programme), répond présent à l'invitation de la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) pour célébrer le 70èmeanniversaire des Nations Unies. A cette occasion, il annonce que les jumeaux de Qing He, nés le 16 septembre 2015, seront des ambassadeurs  de ce programme des Nations Unies pour le développement.

Pour concrétiser cette annonce, la base de Chengdu et la branche chinoise du programme des Nations Unis pour le développement lancent une campagne commune le 17 janvier dernier visant à trouver un nom aux jumeaux pandas mais aussi à sélectionner 17 « Champions panda du PNUD » (« UNDP Panda champions ») à travers le monde pour porter d'une part les 17 objectifs de développement durable et d'autre part les efforts de conservation du panda géant.

J'ai l'immense plaisir d'être sélectionné comme l'un des 17 champions du programme des Nations Unies pour le développement et ainsi de participer à une semaine d'animations et de promotion de ces 17 objectifs, en partenariat avec la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant. La partie officielle se déroulera du lundi 9 au vendredi 13 janvier 2017. Je vous invite à suivre sur cette page mon expérience à Chengdu à l'occasion de cet événement inédit de partenariat entre les Nations Unies et la base de Chengdu.

Pour en savoir plus :

        > Les 17 participants dénommés « Panda champions » du monde entier

        > Communiqué du PNUD

        > Nos activités en Chine du 9 au 13 janvier 2017

 

Que et quels sont les objectifs de développement durable ?

Les Objectifs de développement durable (ODD), également nommés Objectifs mondiaux, sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.

Ces 17 Objectifs s’appuient sur les succès des Objectifs du Millénaire pour le développement, tout en y intégrant de nouvelles préoccupations telles que les changements climatiques, la paix et la justice, entre autres priorités. Ces objectifs sont étroitement liés les uns aux autres, le succès de l’un dépendant souvent de la résolution de problématiques généralement associées à un autre objectif.

En reposant sur le partenariat et le pragmatisme, les ODD visent à faire dès maintenant les bons choix pour améliorer, de manière durable, le sort des générations futures. Ils proposent à chaque pays une marche à suivre et des cibles claires, en accord avec ses priorités et les défis écologiques globaux.

Les ODD sont un programme destiné à ne laisser personne de côté. Ils visent à éradiquer la pauvreté en s’attaquant à ses causes, et à rassembler pour changer véritablement les choses, pour les personnes comme pour la Planète.

« Le soutien apporté au déploiement de l’Agenda 2030 est une priorité absolue » a déclaré Helen Clark, administrateur du PNUD. « Les ODD nous offrent un programme commun pour relever certains des défis cruciaux auxquels notre monde est confronté, tels que la pauvreté, les changements climatiques et les conflits. Le PNUD peut tirer parti de son expérience et de sa compétence pour accélérer les progrès et aider à soutenir les pays sur la voie du développement durable ».

Voici ci-après les 17 objectifs de développement durable (ODD) en détail.

 

 

Objectif 1 : Pas de pauvreté :

Éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes reste un des plus grands défis auquel l’humanité doive faire face. Alors que le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué de plus de moitié – passant de 1,9 milliard en 1990, à 836 millions en 2015 – encore trop de personnes luttent toujours pour répondre aux besoins humains les plus élémentaires.

À l’échelle de la planète, plus de 800 millions de personnes vivent encore avec moins de 1,25 dollar par jour ; nombreux sont ceux qui n’ont pas accès à une alimentation convenable, à l’eau potable ou à l’assainissement. La croissance économique rapide dans des pays tels que la Chine et l’Inde a sorti des millions de personnes de la pauvreté, mais ce progrès est aussi réparti de façon inégale. Les femmes sont proportionnellement davantage exposées à la pauvreté que les hommes en ayant moins accès qu’eux au travail rémunéré, à l’éducation et à la propriété.

De même, les progrès ont été plus restreints dans d’autres régions telles que l’Asie du Sud et l’Afrique sub-saharienne, qui regroupent 80 % de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté. Or ce taux devrait encore augmenter du fait des nouvelles menaces liées au changement climatique, aux conflits et à l’insécurité alimentaire.

Les ODD sont un engagement ambitieux pour achever ce que nous avons commencé, et ainsi enrayer la pauvreté sous toutes ses formes d’ici 2030. Cela implique de cibler ceux qui vivent dans des situations de vulnérabilité, d’augmenter l’accès aux services et aux ressources de base, ainsi que de porter soutien aux communautés frappées par les conflits et les catastrophes climatiques.

 

Objectif 2 : Faim "zéro" :

Ces vingt dernières années, la croissance économique rapide et une meilleure productivité agricole ont permis de diviser par près de deux le nombre de personnes sous-alimentées. De nombreux pays en développement sont maintenant à même de répondre aux besoins alimentaires des plus vulnérables. L’Asie centrale, l’Amérique latine et les Caraïbes ont accompli des progrès considérables en vue d’éradiquer la faim extrême.

Ces progrès constituent une réussite notable en vue d’atteindre les cibles fixées par les premiers Objectifs du millénaire pour le développement. Malheureusement, la faim continue de freiner le développement de multiples pays. On estimait à 795 millions le nombre de personnes chroniquement sous-alimentées en 2014, à plus de 90 millions le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant d’une insuffisance pondérale grave. Et une personne sur quatre souffre encore de la faim en Afrique.

Les Objectifs de développement durable visent à mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes leurs formes d’ici 2030, en faisant en sorte que toutes les personnes – notamment les enfants et les plus vulnérables – aient accès à une alimentation suffisante en quantité et en qualité, tout au long de l’année. Cela implique d’encourager des pratiques agricoles durables, d'améliorer les moyens d’existence et les capacités des petits paysans, de permettre une égalité d’accès à la terre, aux technologies et aux marchés. Cela implique aussi une coopération internationale pour assurer les investissements dans les infrastructures et technologies qui améliorent la productivité agricole.

 

Objectif 3 : Bonne santé et bien-être :

Depuis la création des Objectifs du millénaire pour le développement, des avancées historiques ont été réalisées en termes de réduction de la mortalité infantile, d’amélioration de la santé maternelle et de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies. Depuis 1990, les décès infantiles évitables ont chuté de plus de 50 % à l’échelon mondial. La mortalité maternelle a également chuté de 45 %. Les nouvelles infections au VIH/sida ont diminué de 30 %, et plus de 6,2 millions de vies ont été sauvées grâce à la lutte contre le paludisme.

En dépit de ces incroyables progrès, plus de 6 millions d’enfants décèdent encore avant leur 5e anniversaire chaque année. Chaque jour, des centaines de femmes meurent pendant leur grossesse ou lors de complications liées à l’accouchement et, dans les régions en voie de développement, seuls 56 % des accouchements en zone rurale sont assistés par un professionnel compétent. Le sida est désormais la principale cause de décès chez les adolescents en Afrique sub-saharienne, une région encore gravement frappée par l’épidémie du VIH.

Ces morts peuvent être évitées grâce à la prévention et au traitement, à l’éducation, aux campagnes d’immunisation et aux soins médicaux en matière de sexualité et de procréation. Les Objectifs de développement durable s’engagent audacieusement à enrayer l’épidémie de sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies transmissibles d’ici 2030. Le but visé est que chacun dispose d’une couverture maladie universelle et ait accès à des vaccins et médicaments sûrs et efficaces. À ce titre, le soutien à la recherche et au développement dans le domaine des vaccins est essentiel, de même que l’accès aux médicaments à un coût abordable.

 

Objectif 4 : Éducation de qualité :

Depuis 2000, des progrès considérables ont été accomplis en vue d’atteindre la cible d’éducation primaire universelle. Le taux de scolarisation global dans les régions en développement a atteint 91 % en 2015, et le nombre d’enfants non scolarisés au niveau mondial a chuté de presque moitié. On constate également une augmentation spectaculaire du taux d’alphabétisation, et le taux de scolarisation des filles n’a jamais été aussi élevé.

Mais ces succès se heurtent à de grands défis dans des régions en développement, en raison du niveau élevé de pauvreté, des conflits armés et d’autres urgences. Alors que l’Afrique sub-saharienne a réalisé les progrès les plus importants parmi toutes les régions en développement sur le plan du taux de scolarisation dans l’enseignement primaire – passé de 52 % en 1990 à 78 % en 2012 – de grandes disparités subsistent. Les enfants des foyers les plus défavorisés sont quatre fois moins scolarisés que ceux des foyers les plus riches. De même, les disparités entre les zones rurales et urbaines demeurent.

Une éducation de qualité pour tous est l’un des piliers les plus solides et éprouvés du développement durable. Cet objectif fait en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit d’ici 2030. Il vise également à donner accès, dans des conditions d’égalité, à un enseignement professionnel, ainsi qu’à éliminer les inégalités entre les sexes et les revenus, dans le but de permettre à tous d’accéder à des études supérieures.

 

Objectif 5 : Égalité entre les sexes :

Autonomiser les femmes et promouvoir l’égalité entre les sexes est déterminant pour accélérer le développement durable. Mettre fin à toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles constitue un droit humain fondamental, qui se répercute positivement sur tous les autres domaines de développement.

Depuis 2000, le PNUD a fait de l’égalité des sexes une de ses priorités et des progrès remarquables ont été accomplis. En 15 ans, la scolarisation des filles a progressé et la plupart des régions sont parvenues à une parité filles-garçons dans l’enseignement primaire. Les femmes représentent désormais 41 % des travailleurs rémunérés hors agriculture, contre 35 % en 1990.

Les Objectifs de développement durable s’appuient sur ces succès pour faire en sorte d’abolir la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans le monde entier. Des inégalités criantes perdurent en matière d’accès à l’emploi rémunéré dans certaines régions, de même qu’un profond fossé entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. L’exploitation et la violence sexuelles, la répartition inégale du travail domestique et des tâches non rémunérées, ainsi que la discrimination dans la prise de décisions publiques, constituent encore des obstacles de taille.

Rendre accessibles à tous les soins de santé en matière de sexualité et de procréation, ainsi que donner aux femmes le droit aux mêmes ressources économiques telles que les terres et la propriété, sont des cibles primordiales pour réaliser cet objectif. Les femmes sont désormais plus nombreuses que jamais dans la fonction publique, mais encourager l’occupation des postes de direction par des femmes dans toutes les régions contribuera à renforcer les politiques et les lois en faveur d’une plus grande égalité hommes-femmes.

 

Objectif 6 : Eau propre et assainissement :

La raréfaction de l’eau affecte plus de 40 % de la population mondiale, une proportion inquiétante qui risque de s’aggraver en raison de la hausse des températures mondiales due au changement climatique. Depuis 1990, 2,1 milliards de personnes supplémentaires bénéficient désormais d’un meilleur accès à l'eau et à l'assainissement. Cependant, l’épuisement des ressources en eau potable reste un problème majeur touchant tous les continents.

Faire en sorte d’assurer d’ici à 2030 un accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable, implique d’investir dans des infrastructures adéquates, de fournir des installations d’assainissement et de promouvoir l’hygiène à tous les niveaux. Protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les forêts, les montagnes, les zones humides et les rivières, est essentiel si nous voulons limiter la raréfaction de l’eau. Renforcer la coopération internationale est également nécessaire pour encourager une utilisation rationnelle de l’eau et soutenir les technologies de traitement des eaux dans les pays en développement.

 

Objectif 7 : Énergie propre et d'un coût abordable :

Entre 1990 et 2010, le nombre de personnes disposant de l’électricité a augmenté d'1,7 milliard. Cependant, une personne sur cinq est toujours privée d’électricité et comme la demande ne cesse d’augmenter, il convient d’accroître nettement la production d’énergie renouvelable dans le monde.

On constate une volonté nouvelle d’encourager les énergies alternatives, et en 2011 celles-ci représentaient plus de 20 % de la consommation mondiale. Desservir chaque foyer en électricité à un coût abordable d’ici 2030 implique d’investir dans des sources d’énergie propre telle que l’énergie photovoltaïque, éolienne et géothermique. L’adoption de normes rentables concernant un large éventail de technologies pourrait aussi réduire la consommation électrique mondiale des bâtiments et de l’industrie de 14 %. Cela équivaut à la fermeture de quelque 1300 centrales électriques de taille moyenne. Développer l’infrastructure et perfectionner les technologies afin d’approvisionner en énergie propre tous les pays en développement est un objectif capital, permettant de soutenir la croissance tout en agissant positivement sur l’environnement.

 

Objectif 8 : Travail décent et croissance économique :

Ces 25 dernières années, le nombre de travailleurs vivant dans l’extrême pauvreté a connu un déclin spectaculaire. Dans les pays en développement, la classe moyenne représente désormais plus de 34 % du total des personnes employées – une proportion qui a presque triplé entre 1991 et 2015.

Pourtant, alors que la reprise économique mondiale se poursuit, nous constatons un ralentissement de la croissance, un creusement des inégalités, une augmentation de la population active plus rapide que celle des offres sur le marché de l’emploi. Selon l’Organisation internationale du Travail, on recense plus de 204 millions de chômeurs en 2015.

Les Objectifs de développement durable visent à encourager une croissance économique soutenue en tirant la productivité vers le haut et en innovant sur le plan technologique. À ce titre, il est déterminant de promouvoir des politiques qui favorisent l’entreprenariat et la création d’emplois, de même que des mesures efficaces pour abolir le travail forcé, l’esclavage et la traite des humains. Pour ce qui est de ces cibles, l’objectif consiste à parvenir au plein emploi productif et au travail décent, pour tous les hommes et les femmes, d’ici 2030.

 

Objectif 9 : Industrie, innovation et infrastructure :

Investir durablement dans les infrastructures et l’innovation est un vecteur clé de croissance économique et de développement. Avec plus de la moitié de la population mondiale qui vit désormais dans les villes, les transports publics et les énergies renouvelables deviennent de plus en plus importants, de même que la croissance des nouvelles industries et des technologies de l’information et de la communication.

Les progrès technologiques permettent en outre de mettre au point des solutions durables aux défis, tant économiques qu’écologiques, tels que la création d’emplois et la promotion de l’efficacité énergétique. Favoriser une industrie durable, ainsi qu’investir dans la recherche et l’innovation scientifiques, constituent deux moyens importants pour faciliter le développement durable.

Plus de 4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à Internet et parmi elles, 90 % appartiennent aux pays en développement. Combler ce fossé numérique est crucial si l’on veut donner accès, dans des conditions d’égalité, à l’information et au savoir, et par là même encourager l’innovation et l’entreprenariat.

 

Objectif 10 : Inégalités réduites :

Il est bien établi que les inégalités de revenus se creusent : 10 % des personnes les plus riches perçoivent près de 40 % du total des revenus mondiaux, tandis que les 10 % plus pauvres ne gagnent qu’entre 2 à 7 % du total des revenus mondiaux. Dans les pays en développement, les inégalités se sont creusées de 11 % en tenant compte de la croissance de la population.

Ces disparités grandissantes sont des appels à l’action, impliquant d’adopter des mesures saines afin d’autonomiser la tranche inférieure de la population touchant un revenu et de favoriser l’intégration économique de tous, indépendamment de leur sexe, de leur race ou de leur appartenance ethnique.

Les inégalités de revenu sont un problème global qui appelle des solutions mondiales. Cela suppose d’améliorer la régulation et la surveillance des institutions et marchés financiers, d’encourager l’aide au développement et les investissements directs au profit des régions où les besoins sont les plus grands. Faciliter une migration et une mobilité sans danger est déterminant pour réduire cette fracture grandissante.

 

Objectif 11 : Villes et communautés durables :

Plus de la moitié de la population mondiale vit à présent dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion passera à 6,5 milliards de personnes – les deux tiers de l’humanité. Le développement durable ne peut se faire sans transformer radicalement la façon dont nous construisons et gérons nos espaces urbains.

La croissance rapide des villes dans les pays en développement, conjuguée à la hausse de l’exode rural, a produit un boum dans les mégalopoles. En 1990, on comptait 10 mégalopoles d’au moins 10 millions d’habitants. En 2014, leur nombre est passé à 28, pour un total de 453 millions de personnes.

L’extrême pauvreté se concentre souvent dans les espaces urbains, et les dirigeants des pays et des villes peinent à absorber la croissance démographique galopante dans ces zones. Rendre les villes sûres et durables implique de donner accès à des logements sûrs et abordables, et de réhabiliter les quartiers de taudis. Cela doit également se traduire par des investissements dans les transports publics, par la création d’espaces verts publics, ainsi que par une gestion et une planification de la ville améliorées, qui soient à la fois participatives et inclusives.

 

Objectif 12 : Consommation et production responsables :

Parvenir à une croissance économique et à un développement durable exige que nous réduisions d’urgence notre empreinte écologique en changeant nos modes de production et de consommation des marchandises et des ressources. L’agriculture est le plus grand consommateur d’eau du monde et l’irrigation engloutit désormais près de 70 % de toute l’eau douce propre à la consommation humaine.

La gestion efficace de nos ressources naturelles partagées, ainsi que la façon dont nous éliminons les déchets toxiques et les polluants, sont des cibles importantes pour cet objectif. Encourager les industries, entreprises et consommateurs à recycler leurs déchets et à en réduire le volume est également important, de même que soutenir les pays en développement afin qu’ils s’orientent vers des modes de consommation plus durables d’ici 2030.

Une part considérable de la population mondiale consomme toujours trop peu pour répondre ne serait-ce qu’à ses besoins élémentaires. Réduire de moitié le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau des distributeurs et des consommateurs est également primordial pour créer des chaînes de production et d’approvisionnement plus efficaces. Cela peut contribuer à la sécurité alimentaire et nous diriger vers une économie reposant sur une utilisation plus rationnelle des ressources.

 

Objectif 13 : Lutte contre le changement climatique :

Tous les pays du monde sont témoins des graves répercussions du changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter et ont plus que doublé depuis 1990. Qui plus est, le réchauffement mondial provoque des modifications durables de notre système climatique, qui font peser une menace aux conséquences irréversibles si nous n’agissons pas tout de suite.

Les dommages annuels moyens causés par les séismes, tsunamis, tempêtes tropicales et inondations se chiffrent en centaines de milliards de dollars, avec une dépense annuelle de 6 milliards de dollars par an affectés à la seule gestion des risques liés aux catastrophes. L’objectif vise à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement et contribuer à atténuer les catastrophes naturelles liées au changement climatique.

Renforcer la capacité de résistance et d’adaptation des régions les plus vulnérables, telles que les pays sans littoral et les États insulaires, doit aller de pair avec des efforts pour sensibiliser et incorporer des mesures dans les politiques et stratégies nationales. Il est encore possible, avec la volonté politique et un large éventail de mesures technologiques, de limiter la hausse de la température mondiale moyenne à deux degrés Celsius au-dessus du niveau préindustriel. Cela implique une action collective urgente.

 

Objectif 14 : Vie aquatique :

L'humanité dépend des océans de la Planète – de leur température, leur chimie, leurs courants et leur faune. La manière dont nous gérons cette ressource vitale est essentielle aussi pour compenser les effets du changement climatique.

Plus de trois milliards de personnes doivent leur moyen d’existence à la biodiversité marine et côtière. Cependant, on constate aujourd’hui que 30 % des stocks mondiaux de poisson sont surexploités, bien en-dessus des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant.

Les océans absorbent également environ 30% du dioxyde de carbone émis par les humains, et on assiste à une hausse de 26 % de l’acidification des océans depuis le début de la révolution industrielle. La pollution marine, résultant essentiellement de sources terrestres, atteint des niveaux alarmants, avec une moyenne de 13 000 morceaux de déchets plastiques présents sous chaque kilomètre carré d’océan.

Les Objectifs de développement durable offrent un cadre pour gérer durablement les écosystèmes marins et côtiers et les protéger de la pollution résultant des activités terrestres. Ce cadre prévoit aussi de pallier les effets de l’acidification des océans. Renforcer la préservation et l’utilisation durable des ressources de l’océan au moyen de lois internationales contribuera également à atténuer une partie des défis auxquels sont confrontés nos océans.

 

Objectif 15 : Vie terrestre :

La vie humaine dépend autant de la Terre que des océans pour assurer notre existence et notre subsistance. Les végétaux fournissent 80 % de notre alimentation, et nous dépendons de l’agriculture en tant que ressource économique et moyen de développement. La forêt, qui couvre 30 % de la surface de la Terre, fournit un habitat vital pour des millions d’espèces, une source saine et importante d’air et d’eau, et elle est également cruciale dans la lutte contre le changement climatique.

Nous assistons aujourd'hui à une dégradation des terres sans précédent, et le taux de disparition des terres arables est 30 à 35 fois supérieur que par le passé. La sécheresse et la désertification gagnent du terrain chaque année, contribuant à la disparition de 12 millions d’hectares et affectant les communautés pauvres aux quatre coins de la Planète. Sur 8 300 espèces d’animaux d’élevage connues, 8 % sont disparues et 22 % sont en voie d’extinction.

Les Objectifs de développement durable visent à protéger et à restaurer l’usage des écosystèmes terrestres tels que les forêts, les zones humides, les milieux arides et les montagnes d’ici 2020. Il est aussi vital de promouvoir la gestion durable des forêts et de mettre un terme aux déforestations afin d’atténuer l’impact du changement climatique. Une action urgente doit être menée afin de réduire le déclin des habitats naturels et de la diversité qui font partie de notre héritage commun.

 

Objectif 16 : Paix, justice et institutions efficaces :

La paix, la stabilité, les droits humains et une gouvernance efficace fondée sur l’état de droit sont des vecteurs importants pour le développement durable. Nous vivons dans un monde de plus en plus divisé. Certaines régions profitent durablement de la paix, de la sécurité et de la prospérité, alors que d’autres sont entraînées dans un cycle de conflits et de violence qui semble sans fin. Ceci n’est en aucun cas inévitable.

Des niveaux élevés de violence armée et d’insécurité ont un effet destructeur sur le développement d’un pays, en entravant la croissance économique et en engendrant souvent des souffrances durables au sein de la population, qui peuvent persister pendant des générations. Les violences sexuelles, la criminalité, l’exploitation et la torture sont également omniprésents sur les lieux de conflits ou sans état de droit. Les nations doivent prendre des mesures pour protéger ceux qui sont le plus à risque.

Les Objectifs de développement durable visent à réduire largement toutes les formes de violence, et à œuvrer aux côtés des gouvernements et des communautés afin de trouver des solutions durables aux conflits et à l’insécurité. Le renforcement de l’état de droit et la promotion des droits humains sont au cœur de ce processus, tout comme la réduction du trafic illégal d’armes et le renforcement de la participation des pays en développement aux institutions de gouvernance mondiale.

 

Objectif 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs :

Seul un engagement fort, lié à des partenariats et une coopération au niveau mondial, peut permettre de réaliser les Objectifs de développement durable. Alors que l’aide publique au développement de la part des pays développés a augmenté de 66 % entre 2000 et 2014, les crises humanitaires causées par les conflits ou les catastrophes naturelles continuent à requérir des ressources financières et de l’aide humanitaire. De nombreux pays ont également besoin de l’aide publique au développement pour soutenir leur croissance et leur commerce.

Le monde actuel est plus interconnecté que jamais auparavant. L’amélioration de l’accès aux technologies et à la connaissance favorise nettement le partage des idées et l’innovation. La coordination des politiques d’aide à la gestion des dettes des pays en développement, ainsi que la promotion des investissements dans les pays les moins développés, sont essentielles afin de parvenir à une croissance et à un développement durables.

Les objectifs visent à améliorer les coopérations Nord-Sud et Sud-Sud, par l’appui aux plans nationaux destinés à atteindre toutes les cibles. Promouvoir le commerce international et aider les pays en développement à accroître leurs exportations, font partie intégrante de la réalisation d’un système de commerce universel, basé sur des règles, équitable, qui soit juste et ouvert, et qui bénéficie à tous.

 

Quel est le rôle du PNUD ?

Entrés en vigueur en janvier 2016, les ODD vont continuer à orienter les politiques et le financement du PNUD pour les 15 prochaines années. En tant que chef de file en matière de développement au sein des Nations Unies, le PNUD occupe une position unique pour contribuer à mettre en œuvre les Objectifs par le biais des activités qu’il mène dans 170 pays et territoires.

Le plan stratégique du PNUD est axé sur des domaines essentiels, dont la réduction de la pauvreté, la gouvernance démocratique et la consolidation de la paix, les changements climatiques et le risque de catastrophes naturelles, ainsi que les inégalités économiques.

Le PNUD aide les gouvernements à intégrer les ODD dans leurs politiques et projets nationaux de développement. Cette activité est déjà en cours : le PNUD aide de nombreux pays à accélérer les progrès déjà réalisés dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Grâce à ses précédentes initiatives visant un ensemble simultané d’objectifs, le PNUD a acquis une précieuse expérience et une compétence politique éprouvée pour faire en sorte d'atteindre tous ensemble les cibles fixées par les ODD d’ici à 2030. Mais le PNUD n’y parviendra pas seul.

Atteindre les ODD impliquera que les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les citoyens agissent de concert. C’est ainsi que nous léguerons un monde meilleur aux générations futures.

 

Pour en savoir plus : Sur le PNUD et la promotion des objectifs de développement durable :

        > La base de Chengdu et le Programme des Nations Unies pour le Développement lancent une campagne commune (27 février 2016)

        > Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

        > United Nations Development Programme (UNDP)

 

Pour en savoir plus : Sur la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant :

        > Les centres de recherches et d'élevage en Chine : la base de Chengdu

        > Mes visites à la base de Chengdu en mars 2015

        > Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juillet 2013

        > Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en juin 2013 

        > Chengdu Pambassador : mes activités à la base de Chengdu en mai 2013

        > Chengdu Pambassador : ma chronique durant la finale à la base de Chengdu, du 27 octobre au 17 novembre 2012