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Visites de zoos et compte-rendus

 

 

Le zoo d'Atlanta se situe dans l'Etat de Georgia, aux Etats-Unis, et héberge quelques 1500 animaux de 220 espèces différentes sur 16 hectares. J'ai eu la chance de visiter le zoo d'Atlanta, accompagné de Mélissa, le jeudi 5 septembre 2013 lors de notre étape dans ce zoo à l'occasion de notre tour du monde Chengdu Pambassador. Nous avons été accueillis par Rebecca Snyder, conservatrice des mammifères, Heather Roberts, une des soigneuses des pandas et connue pour avoir accompagné Mei Lan en Chine, et Amy Allagon, une autre soigneuse.

Par ailleurs, un événement a été organisé le jour de notre visite de 11h à 13h par le zoo d'Atlanta, l'agence de presse chinoise Xinhua, et la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding), événement lors duquel nous avons présenté notre aventure Chengdu Pambassador aux visiteurs autour d'un jeu de questions/réponses, tout en répondant à leurs questions nombreuses et intéressantes sur le panda géant.

 


Entrée du zoo d'Atlanta - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 


Interaction avec les visiteurs du zoo d'Atlanta - 5 septembre 2013 - © Xinhua

 

L'histoire du zoo d'Atlanta a commencé en mars 1889 lorsqu'un homme d'affaires a acheté un cirque ambulant en faillite et qu'il a donné les animaux à la ville d'Atlanta. Les dirigeants de la ville ont alors opté pour un hébergement des animaux dans le parc de Grant (Grant Park), qui est encore aujourd'hui le lieu d'implantation du zoo.

En 1985, le zoo a été privatisé avec la création d'une organisation à but non lucratif. Cette date marque le début d'une période de 20 ans durant laquelle le zoo a été restauré pour remplir les standards d'un zoo moderne.

 


Plan du zoo d'Atlanta, les installations des pandas sont cerclées de rouge - © Zoo Atlanta modifié par Jérôme POUILLE

 

Lun Lun et Yang Yang sont arrivés au zoo d'Atlanta le vendredi 5 novembre 1999 depuis Beijing où ils ont embarqué à bord d'un Boeing 767 UPS cargo. La compagnie UPS a sponsorisé le transport des pandas mais a aussi donné 625 000 USD au zoo pour construire et entretenir l'habitat des pandas.

 


Arrivée de Lun Lun et Yang Yang à Atlanta - © Zoo Atlanta

 

Terry Maple, alors directeur du zoo d'Atlanta, a été l'un des moteurs des discussions avec la Chine pour une coopération entre le zoo d'Atlanta et Chengdu, avec pour aboutissement le prêt de deux pandas au zoo d'Atlanta. « Les pandas sont la créature la plus charismatique au monde » déclarait alors Terry Maple. « Nous ne sauverons jamais les pandas si nous ne les comprenons et ne les connaissons pas ».

Terry Maple a entamé les négociations dès 1984, l'année où il a pris la tête du zoo d'Atlanta. En 1998, il a signé un accord avec la Chine pour le prêt des deux pandas Lun Lun et Yang Yang pour une durée de dix ans.

 


Terry Maple, l'acteur indispensable du zoo d'Atlanta pour la venue de Lun Lun et Yang Yang
© Zoo Atlanta

 

Le zoo d'Atlanta a débuté son programme de recherches sur les pandas géants dès mars 1997, soit deux ans avant l'arrivée des pandas, et les premières études ont été menées par Rebecca Snyder à la base de Chengdu et au zoo de Chengdu. Trois principaux thèmes de recherche ont été explorés : le comportement maternel chez les pandas captifs, notamment la relation mère/enfant et l'importance de cette expérience sociale précoce pour le développement du jeune et son acquisition de compétences comportementales ; la recherche comportementale et notamment le processus comportemental du développement du jeune panda durant ses deux premières années de vie ; et enfin le comportement reproducteur des pandas captifs adultes. A noter que Lun Lun et Yang Yang, alors jeunes pandas à Chengdu, étaient inclus dans le pool de pandas objets des deux premiers thèmes de recherche scientifique.

Rebecca Snyder a donc observé et étudié Lun Lun dès l'âge de 3 semaines et Yang Yang depuis sa naissance lorsqu'ils étaient à Chengdu, avant leur transfert à Atlanta. Aujourd'hui, Rebecca Snyder travaille toujours au zoo et est conservatrice des mammifères hors primates. Elle continue à avoir une relation privilégiée avec les pandas et est l'experte "panda" au zoo d'Atlanta.

Après le retour de Rebecca à Atlanta, le zoo a envoyé Sarah Bexell à Chengdu notamment pour examiner la possibilité d'établir un département d'éducation à la conservation à la fois au zoo de Chengdu et à la base de Chengdu. Cette initiative était la première du genre en Chine, aucune autre institution zoologique chinoise n'ayant à cette époque de département d'éducation à la conservation. Dès l'an 2000, deux personnes ont été identifiées à la fois au zoo de Chengdu et à la base de Chengdu comme éducateurs. C'est le début à Chengdu, à la fois au zoo et à la base des pandas, de nombreux programmes d'éducation à la conservation, dont j'ai détaillé lors de mes chroniques en Chine le contenu actuel et les perspectives futures de l'éducation à la conservation dans ces deux institutions (lire ma chronique du 29 mai 2013 ; lire ma chronique du 20 juin 2013lire mes chroniques des 2, 23 et 24 juillet 2013).

 


Sarah Bexell (au centre) a aidé la base de Chengdu et le zoo de Chengdu à établir leur propre département d'éducation à la conservation
Les deux premiers éducateurs étaient Luo Lan (à gauche) à la base de Chengdu et Hu Yan (à droite) au zoo de Chengdu
© Zoo Atlanta

 

Sarah Bexell travaille d'ailleurs toujours depuis en partie au département d'éducation à la conservation de la base de Chengdu.

 

La femelle Lun Lun est née le 25 août 1997 à la base de Chengdu ; sa mère est Bing Bing, encore en vie et actuellement hébergée à la Vallée du panda à Dujiangyan (Chine), une antenne de la base de Chengdu. Lun Lun a été séparée de sa mère Bing Bing à l'âge de quatre mois et demi. Le mâle Yang Yang est né le 9 septembre 1997 également à la base de Chengdu. Sa mère est Ya Ya, qui vit actuellement au zoo de Chengdu. Yang Yang a été élevé par sa mère jusqu'à l'âge de 13 mois.

 


Lun Lun et l'aîné (connu sous la lettre A) de ses jumeaux nés le 15 juillet 2013
Photo du 30 juillet 2013 - © Zoo Atlanta

 


Le mâle Yang Yang, dans son enclos intérieur - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

Dès mars 2005, alors que Lun Lun était âgée de 7,5 ans, elle a été inséminée artificiellement avec du sperme de son compagnon Yang Yang, après l'échec d'un accouplement naturel (lire l'article). Mais Lun Lun a alors connu une pseudo-gestation qui n'a abouti sur aucune naissance (lire l'article).

En mars 2006, Lun Lun a de nouveau été inséminée et a donné naissance à son premier petit le 6 septembre 2006 (lire l'article). Presque vingt jours après la naissance, soit le 25 septembre, le petit a été ôté à sa mère pour son premier examen vétérinaire (lire l'article). Après un vote sur internet (lire l'article), le petit a été nommé Mei Lan, ce qui signifie "beauté d'Atlanta", à l'occasion de son 100ème jour (lire l'article). A noter qu'au départ Mei Lan avait été déterminée comme étant une femelle, mais lors de son transfert en Chine en février 2010 (lire l'article), les experts de Chengdu se sont rendus compte qu'il s'agissait en fait d'un mâle. Mei Lan vit actuellement à la base de Chengdu, d'où sont originaires ses parents.

 


Mei Lan à la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant - No.2 Panda house - 29 mai 2013 - © Jérôme POUILLE

 

Le 28 août 2008, le Dr Sam Rivera, vétérinaire au zoo d'Atlanta, annonçait qu'elle avait réussi à pratiquer une échographie sur la femelle panda Lun Lun et fait rarissime, que cette échographie avait montré la présence d'un fœtus. Deux jours plus tard, Lun Lun a donné naissance à son second petit le samedi 30 août 2008 à 22h10 heure locale (lire l'article). Après un vote sur internet, le jeune mâle a été officiellement nommé Xi Lan qui signifie "joie d'Atlanta" (lire l'article). Le mâle Xi Lan, aujourd'hui âgé de 5 ans, vit toujours au zoo d'Atlanta.

 


Echographie de Lun Lun le 28 août 2008 qui montre la présence d'un fœtus - © Zoo Atlanta

 


Cérémonie lors de laquelle Xi Lan a reçu son nom, le 8 décembre 2008 - © Zoo Atlanta

 


Les 100 premiers jours de Xi Lan

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Le 13 juin 2010, Lun Lun est à nouveau inséminée, après une nouvelle tentative d'accouplement naturel sans succès. Et les vétérinaires ont pu observer une nouvelle fois la présence d'un fœtus chez Lun Lun, entraînée à admettre les échographies sans anesthésie, les 21, 25, 26 et 27 octobre 2010 (lire l'article). Première mondiale, les vétérinaires ont pu observer le fœtus en 4 dimensions par échographie le jeudi 28 octobre 2010 (lire l'article). Le zoo avait en effet loué un appareil pour pratiquer des échographies en 4D (c'est-à-dire qui fournit des images en 3D qui peuvent être pivotées dans l'espace) et ainsi accéder à un niveau de détail jamais observé pour un fœtus de panda géant. Le 3 novembre 2010, Lun Lun a donné naissance à son troisième petit (lire l'article), un mâle qui sera nommé le 15 février 2011 "Po" en hommage au personnage principal du film d'animation Kung Fu Panda 2, Dreamworks ayant effectué un don à l'établissement pour contribuer au programme de conservation des pandas (lire l'article). Le mâle Po vit toujours au zoo d'Atlanta et s'apprête à fêter ses trois ans.

 


Echographie montrant le fœtus en quatre dimensions - Cliché du 28 octobre 2010 - © Zoo Atlanta

 


Lun Lun et Po, le jour de la naissance - © Zoo Atlanta

 

Po, dans l'enclos intérieur - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

Le 15 juillet dernier (2013), Lun Lun a donné naissance à des jumeaux, une première à Atlanta, après une nouvelle insémination artificielle au printemps dernier (lire l'article). Deng Tao, un soigneur de la base de recherches de Chengdu sur l'élevage du panda géant (Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding) que nous avons pu rencontrer lors de notre visite, assiste les soigneurs locaux. Le zoo d'Atlanta devient le troisième zoo hors de Chine à élever des jumeaux pandas, après le zoo Adventure World à Shirahama (Japon) et le zoo de Madrid (Espagne).

 


Les jumeaux, le 7 août 2013 - © Atlanta zoo

 


Les jumeaux, le 30 août 2013 - © Atlanta zoo

 

Lun Lun n'étant capable d'élever qu'un seul petit à la fois, un des jumeaux reste avec sa mère tandis que l'autre est placé en couveuse ; et les soigneurs alternent régulièrement les petits afin que chacun puisse bénéficier des soins et du lait maternels. Le jour de notre visite, les jumeaux étaient âgés de 52 jours, et le petit qui n'était pas avec sa mère était dans une grande caisse spécialement conçue pour lui, car à cet âge il n'a plus besoin d'être en couveuse.

 


L'un des jumeaux, le jumeau "B", qui est le plus jeune - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 


Pendant que l'un des jumeaux est avec sa mère, l'autre reste dans une caisse spécialement aménagée et dont l'humidité et la
température sont contrôlées - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

Le zoo d'Atlanta héberge donc actuellement six pandas : Lun Lun, Yang Yang, Xi Lan, Po, et les jumeaux nés sans année sans nom. C'est la population la plus importante de pandas hors de Chine. Xi Lan, âgé de 5 ans, et Po, âgé de 3 ans, devraient retourner très bientôt en Chine, sans doute avant la fin de l'année, libérant ainsi de l'espace au zoo d'Atlanta pour les jumeaux.

Le zoo ne disposant que de deux enclos extérieurs et deux enclos intérieurs, tous les pandas ne peuvent être exposés en même temps, ce qui s'avère encore plus vrai avec les fortes températures car aucun panda ne peut rester à l'extérieur. Lun Lun n'est pas visible du public puisqu'elle s'occupe de ses petits et seuls deux pandas parmi Yang Yang, Po et Xi Lan sont exposés simultanément. Le jour de ma visite, il s'agissait de Po et Yang Yang. 

 


Le mâle Yang Yang, dans son enclos intérieur - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 


Po, dans l'enclos intérieur - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

A noter que le contrat de location d'une durée initiale de 10 années a été prolongé de 5 années en 2009.

L'enclos des pandas au zoo d'Atlanta a coûté 7 millions $ (USD) et comprend un bâtiment principal auquel sont rattachés deux enclos intérieurs et trois enclos extérieurs dont seulement deux sont visibles des visiteurs. Les enclos intérieurs sont de petite taille et comprennent une structure pour grimper. De nombreux objets d'enrichissement sont offerts au quotidien aux pandas, le zoo d'Atlanta est notamment connu pour ses hamacs que les pandas affectionnent. Les enclos extérieurs sont de tailles inégales, et comportent plate-formes, arbres et rochers.

 


 

Entrée du secteur des pandas au zoo d'Atlanta, sponsorisé par la Fondation de la famille Arthur M. Blank - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 


Bâtiment dans lequel les visiteurs ont accès aux deux enclos intérieurs - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

L'un des deux enclos intérieurs, occupé le 5 septembre 2013 par Po - © Jérôme POUILLE

 

Le second des deux enclos intérieurs, occupé le 5 septembre 2013 par Yang Yang - © Jérôme POUILLE

 

Vues sur les deux enclos extérieurs visibles du public, vides le jour de ma visite à cause des fortes chaleurs - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

Le zoo d'Atlanta participe toujours activement à la recherche scientifique pour faire avancer les connaissances sur l'espèce. Douze sujets principaux de recherche sont conduits par le zoo d'Atlanta, en coopération avec la base de Chengdu :
  - le comportement maternel des pandas captifs
  - le développement du comportement social et sexuel chez les jeunes pandas
  - le comportement reproducteur des pandas captifs adultes
  - la compétence comportementale des pandas adultes exposés précocement à des environnements sociaux variés
  - comment les facteurs comportementaux et hormonaux influencent le bien-être des pandas captifs durant leur développement
  - la socialisation et l'importance de la communication avant de placer deux pandas captifs ensemble pour la reproduction, notamment pour les pandas qui expriment des comportements intersexuels inapropriés à l'âge adulte
  - les conséquences comportementales et hormonales du transport de pandas des Etats-Unis vers la Chine
  - les effets des variables environnementales sur le comportement des pandas
  - les effets du training (renforcement positif) sur l'amélioration des soins pour les pandas
  - les effets de la prédiction de la distribution de nourriture sur le comportement des pandas
  - les stratégies de recherche de la nourriture et sur les capacités cognitives et perceptuelles du panda
  - les capacités de discrimination visuelle simple du panda.

 

Enfin, l'éducation à la conservation, l'information et la sensibilisation des visiteurs sont au cœur des missions du zoo d'Atlanta. Des panneaux d'information sont implantés dans le secteur des pandas et des volontaires répondent aux questions des visiteurs et les renseignent sur les pandas du zoo.

 


Des volontaires renseignent les visiteurs qui n'auront pas trouvé l'information sur les nombreux panneaux installés dans le zoo
5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE

 

Par ailleurs, une très riche exposition sensibilise les visiteurs à la problématique du trafic de la vie sauvage, notamment en Asie et aux Etats-Unis. Le trafic de la vie sauvage est le commerce illégal des végétaux et des animaux. Chine, mais aussi États-Unis, Japon et Vietnam sont les quatre plus gros consommateurs illicites de "vie sauvage", que ce soit pour se nourrir, pour la gloire, comme animaux de compagnie, ou encore pour la médecine traditionnelle ou les croyances diverses et variées.

Par exemple, les tigres vont être chassés et tués pour alimenter le marché chinois. En Chine, les os de tigres sont censés augmenter la virilité des hommes, lutter contre les fragilités osseuses, lutter contre les fractures, lutter contre les rhumatismes... Et des vertus sont même prétendus au pénis de tigre. Sans oublier que la fourrure de l'animal va faire la fierté des riches collectionneurs qui n'ont trouvé d'autres moyens pour exposer leur puissance et leur argent.

L'Asie est majoritairement responsable du massacre des éléphants en Afrique pour alimenter le marché de l'ivoire.

En Chine, l'ours noir d'Asie ou ours du Tibet est aussi la cible de ce trafic. Ses pieds figurent au panel de la cuisine chinoise, sa bile est prétendue soigner les maladies oculaires, les maladies du foie et chasser les substances toxiques du corps. Sans oublier que sa fourrure est aussi prisée des collectionneurs.

Plus largement, et pour ne citer que quelques exemples parmi les plus démonstratifs, les requins meurent dans les océans après s'être faits couper leur aileron alimentant le marché mondial, les thons rouges de la Méditerranée sont surpêchés pour la cuisine notamment japonaise, et des centaines d'autre espèces animales sont ainsi massacrées et en voie de disparition pour alimenter nos assiettes, mais aussi nos désirs de fourrure, nos coutumes, nos lubies d'héberger un animal sauvage à la maison (les fameux "NAC" pour "nouveaux animaux de compagnie") ou tout simplement car avoir un trophée de chasse d'un animal sauvage est censée être synonyme de gloire et de puissance.

Ces trafics et commerces des animaux menacent la biodiversité, perturbent les équilibres naturels en ôtant des espèces pour toujours ou au contraire en introduisant de nouvelles espèces dites invasives ou exotiques, menacent la vie sauvage et par effet indirect l'espèce humaine.

 


Un extrait de l'exposition du zoo d'Atlanta sur le trafic animal et végétal - 5 septembre 2013 - © Jérôme POUILLE